La forme, l’intensité et la durée des crises sont liées au nombre et au type de cellules affectées. Il existe deux formes principales de crises : celles généralisées et celles focales.  Elles vont des convulsions aux pertes momentanées d’attention.

Quand les deux hémisphères (côtés) du cerveau sont concernés, les crises sont appelées « généralisées » et affectent la conscience et la fonction moteur dès l’apparition des crises. Quand un seul hémisphère du cerveau est affecté, les crises sont appelées « focales » et ont initialement des effets spécifiques qui dépendent de la partie concernée du cerveau. Les personnes peuvent avoir les deux types de crises.

 

Types de crises

CRISES GÉNÉRALISÉES – impliquant les deux hémisphères du cerveau

Crise tonico-clonique (auparavant connue comme le « Grand Mal »)

La crise tonico-clonique est caractérisée par une convulsion au cours de laquelle le corps de la personne se raidit, les bras se tendent, les jambes, la tête et le cou s’étendent, et les mâchoires se serrent; il s’agit de la phase « tonique ». La personne tombe par terre, parfois en poussant un cri rauque, et perd conscience momentanément pendant quelques minutes. Durant cette phase, la respiration devient difficile ou s’arrête, le corps a des soubresauts, la salive peut s’accumuler dans la bouche et la vessie peut se vider. Il s’agit de la phase « clonique ». Finalement, les mouvements saccadés diminuent et la personne recouvre la conscience, quelque peu désorientée et épuisée par l’intense activité musculaire.

Crise d’absence (auparavant connue comme le « Petit Mal »)

Une crise généralisée, spécialement présente chez l’enfant de trois à quatorze ans, est une crise d’absence. En fait, la forme de la crise d’absence apparaît considérablement plus faible que la crise tonico-clonique; elle passe souvent pour un rêve éveillé. Ainsi, l’instituteur d’école primaire remarque souvent le trouble avant toute autre personne.

Une brève perte de conscience avec le regard fixe, les yeux qui clignent ou qui roulent vers le haut, caractérisent communément la crise d’absence. Il n’est pas rare pour un enfant d’avoir 50 à 100 crises d’absence par jour. Cette forme d’épilepsie disparaît généralement à la puberté chez la plupart des enfants.

Crise myoclonique

Les crises myocloniques peuvent être décrites comme des soubresauts ou des tressaillements du corps dans un muscle ou un groupe de muscles,; elles sont généralement brèves, durant normalement seulement deux secondes. Alors que des personnes non épileptiques peuvent souffrir de myoclonie, dans les épilepsies myocloniques, les crises causent habituellement des mouvements anormaux des deux côtés du corps simultanément.

  • Épilepsie myoclonique juvénile : ces crises apparaissent normalement autour de la puberté, et ont lieu peu après le réveil.
  • Épilepsie myoclonique progressive : cette forme d’épilepsie est caractérisée par une combinaison de crises myocloniques et tonico-cloniques. Typiquement, les symptômes empirent avec le temps et sont difficiles à contrôler.
Crise tonique

Les crises toniques sont caractérisées par la soudaine contraction et le raidissement des muscles. Souvent, les yeux de la personne peuvent rouler en arrière et comme les muscles de la poitrine se durcissent et se raidissent, la respiration peut devenir encore plus difficile. Ces crises sont de courte durée, généralement moins de 20 secondes.

Crise clonique

Avec les crises cloniques, les muscles d’un individu ont des contractions et des spasmes répétés, et il est important de noter que le fait d’immobiliser ou de repositionner la personne ne peut pas arrêter ces mouvements. Les crises cloniques sont considérées comme étant rares.

Crise atonique

Durant une crise atonique, les muscles perdent brusquement leur tonicité (ou « force ») du fait de changements temporaires dans le fonctionnement du cerveau. Ces crises sont brèves et durent généralement 15 secondes ou moins. Les crises atoniques commencent dès l’enfance et continuent jusqu’à l’âge adulte. Bien que l’individu reste conscient et que les crises elles-mêmes ne causent aucun mal au corps, des blessures indirectes peuvent souvent survenir en raison de chutes dues au manque de contrôle musculaire. Les crises atoniques sont quelquefois appelées « effondrements épileptiques » ou « crises avec chute ».

 

CRISES FOCALES – impliquant une zone localisée du cerveau

Les crises focales (aussi connues comme « crises partielles » ou « crises localisées ») sont généralement décrites par leur aspect et leur ressenti, tels que :

  • Absence d’altération de la conscience
  • Incluant un phénomène sensoriel ou psychique subjectif
  • Avec trouble de la conscience ou déficience intellectuelle
  • Évoluant vers une crise convulsive bilatérale

Les différents types de crises focales ou partielles sont catégorisées/décrites par leurs principaux types de symptômes.

Crises partielles simples

La crise partielle simple peut précéder une crise partielle complexe, et ces cas-là sont souvent appelés « crise aura ». Les auras sont souvent caractérisées par une brève gêne dans l’estomac ou la tête, comme un sentiment d’affaissement ou d’élévation, un son de bourdonnement, une odeur déplaisante, ou des taches devant les yeux. Les individus qui peuvent apprendre à reconnaître le commencement d‘une crise d’épilepsie avant qu’elle ne s’étende à d’autres parties du cerveau peuvent l’utiliser comme un signal d’alarme, leur permettant de prendre des mesures protectrices empêchant de possibles blessures durant la crise elle-même.

Crises partielles complexes (aussi appelées « Lobe temporal ». ou « Psychomotrice »)

La crise partielle la plus courante est celle qui est maintenant appelée partielle-complexe et connue auparavant comme épilepsie du lobe temporal ou psychomotrice. La crise partielle-complexe est divisée en trois phases courtes : la personne arrête son activité et prend une expression hagarde et fixe. Puis commence un schéma de comportement automatique et sans but qui dure typiquement quelques minutes. Un tel comportement peut inclure le claquement des lèvres, tirer sur ses vêtements, les boutonner et les déboutonner ou tirer sur ses doigts. Quand la personne recouvre la conscience, une courte période de désorientation et de confusion survient.

 

Classement révisé des crises épileptiques
 (Rapport de la Commission ILAE 2005- 2009)
  • Crises Généralisées
    • Tonico-clonique (de tout type)
    • Absence
      • Typique
      • Atypique
      • Absence avec caractéristiques particulières
      • Absence myoclonique
      • Myoclonies des paupières
    • Myoclonique
      • Myoclonique
      • Myoclonique atonique
      • Myoclonique tonique
    • Clonique
    • Tonique
    • Atonique
  • Crises focales
  • Indéterminées
    • Spasmes épileptiques
    • (Evènements qui ne sont pas clairement diagnostiqués dans une des catégories ci-dessus)